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Couple déchiré, enfant otage (Olivier Pighetti)

 

« Ils se mettent à hurler quand leurs pères leur rendent visite, déversent des flots d’injures sur leurs mères qu’ils ne veulent plus voir, ou frappent parfois les uns ou les autres sans raison. Des enfants déchirés par le divorce sont victimes d’un syndrome peu connu : l’aliénation parentale.

Il s’agit de la manipulation d’un enfant par son père ou sa mère, afin de transformer l’autre parent en un être néfaste et détesté. Une forme de soumission inconsciente et forcée similaire à ce que l’on retrouve dans les sectes ; l’enfant devient alors un outil de guerre pour détruire l’ex-conjoint?

Ce phénomène est tellement sournois et inconcevable qu’il est très difficile à détecter. Combien de juges, de travailleurs sociaux ou de policiers se sont laissé berner par l’attitude d’un gosse embastillé dans les murailles invisibles de l’aliénation parentale ?

Pourtant, un enfant qui fait, par exemple, une crise spectaculaire en sortant de la voiture avant d’aller voir son père ou sa mère, qui fait pipi au lit le jour précédant la visite, ou qui pousse des hurlements dans le tribunal, souffre généralement de ce syndrome.

Ce film choque car il remet en question des générations de certitudes éducatives. Il parle de l’enfant-objet, l’enfant-victime, l’enfant sacrifié au nom de la haine et de la destruction de l’autre. » (Olivier Pighetti)

(Auteur et Réalisateur : Olivier Pighetti pour Le Monde en Face, magazine télévisuel présenté par Carole Gaessler @gaessler1920 – diffusion du 7 décembre 2010 sur France 5 – contact presse : carole.curt@francetv.fr 01 56 22 92 49 – communiqué de presse au format word )
 


 

« L’aliénation parentale ou comment rendre son enfant fou ! » (…).

« Fou de tristesse, de douleur, de colère, de solitude, d’un chagrin sans fond, de cette situation qui le dépasse, (…) » ( Victor Simon)»

« L’aliénation parentale est un processus qui consiste à programmer un enfant pour qu’il haïsse un de ses parents sans que ce soit justifié. Elle est la conséquence de la bataille mise en place au sein d’un couple qui dysfonctionne sévèrement ou va se séparer »


 


« Une fille devenue mère témoigne sur la manipulation qu’elle a subie l’amenant à rejeter son père»(…).

L’enfant naît en aimant spontanément ses parents. Qu’arrive-t-il quand on lui apprend à ne plus aimer, voire à haïr…




« Le monde n’est pas « ou blanc ou noir » mais souvent les deux»(…).

L’évocation du concept d’aliénation est pour une majorité de cas tout à fait hors du cadre d’accusations pédophiles. On parle de desaffection d’un parent de manière progressive qui tourne à des comportements de l’enfant manifestement pathologique




« « Les 20 demandes d’un enfant de parents séparés »»(…).

« Chère Maman, Cher Papa ,

N’oubliez jamais: je suis l’enfant de vous deux . Maintenant, vous ne vivez plus ensemble,

mais j’ai besoin aussi bien de l’un que de l’autre.(…)»



.

Voici un autre enregistrement audio caché qui montre bien le processus de manipulation psychologique d’un enfant par un parent pervers

Ceci est une maltraitance psychologique.

 

Ci-dessus l’extrait du début du documentaire « Couple déchiré, enfant otage » (Olivier Pighetti pour Un monde en face – extrait téléphone)

 


+ d’infos sur les
parents pervers
et la perversion

.


https://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/09/03/les-enfants-victimes-muettes-de-la-famille-decadente-occidentale/

A suivre : Les pros sonnent l’alarme ! A suivre : Les articles best Of

 

 


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Mémoire de Psychologie de Didier ERWOINE sur le SAP – Syndrome d’Aliénation Parentale
(2004, FAPSE – Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education)

 

PREAMBULE

La séparation des parents entraîne des changements, voire des tensions, qui agissent sur la relation parent-enfant et sur le comportement de l’enfant. Les enfants issus de familles éclatées sont plus perturbés que les enfants provenant de familles intactes, et les garçons sont davantage troublés que les filles. Cependant, le facteur pathogène ne réside pas dans la séparation elle-même mais dans la manière dont les parents interagissent entre eux. Les troubles présentés par l’enfant sont variés, ils sont de l’ordre somatique (malaises physiques, insomnie, perte d’appétit), d’ordre affectif (épisodes d’anxiété et de dépression, sentiment de culpabilité, symptômes névrotiques), et d’ordre comportemental (délits, fugues, désinvestissement scolaire) (Pelsser, 1989).

 

Alienation ParentaleLes parents, quant à eux, peuvent se conduire de manière inadaptée vis-à-vis de l’enfant. Par exemple, ils peuvent :

  • « prendre l’enfant ou l’adolescent comme confident pour lui parler des difficultés qu’entraîne la séparation ou le divorce »,
  • « chercher à présenter l’image de bon parent, à s’allier à l’enfant ou l’adolescent en se montrant permissif, séducteur ou surprotecteur (faveurs, cadeaux) »,
  • « se montrer agressif ou rejetant vis-à-vis de l’enfant ou de l’adolescent parce qu’il est perçu comme étant proche ou allié de l’autre parent »,
  • « présenter une image dévalorisante de l’autre parent, le dénigrer aux yeux de l’enfant ou de l’adolescent »,
  • « considérer l’enfant ou l’adolescent comme une propriété, en cherchant à se l’approprier et à l’éloigner de l’autre parent ».

 

De manière générale, certains parents ne considèrent pas le bien-être de leur enfant, mais se servent de l’enfant dans le conflit conjugal. Dans un contexte de droit de garde, on peut assister à une bataille affective entre les parents (Pelsser, 1989). En effet, dans certains cas, les parents tendent à rechercher le support de l’enfant dans les critiques du parent adversaire. À l’état extrême, la motivation à obtenir l’approbation de l’enfant est si grande qu’elle en devient de la manipulation, donnant lieu à un « Syndrome d’Aliénation Parentale » (Byrne, 1989).

Pourquoi est-il si important pour l’enfant d’avoir ses deux parents ? Voici la question que pose Von Boch-Galhau (2002a). La personnalité de l’enfant se base sur ses deux parents. Aussi, l’enfant a besoin d’un tiers pour réussir son individuation et pouvoir manier suffisamment le « triangle » (sans quoi la configuration des relations est perturbée). Lorsqu’un enfant est confronté à la perte d’un parent, comme c’est le cas dans le « Syndrome d’Aliénation Parentale », sa personnalité se retrouve ébranlée (l’enfant subit une amputation psychique). Il est donc primordial que les parents apprennent à différencier leur couple conjugal de leur couple parental (qui, lui, ne doit pas disparaître).

 

Encore très méconnu par les professionnels, ce trouble ne reçoit pas l’attention qu’il mériterait, et ce dans les domaines juridique et psychologique. De plus, le parent à l’origine de ce trouble passe souvent inaperçu, voire reçoit le soutien de l’entourage social (tels l’avocat(e), le médecin, l’enseignant(e), …) qui, sans vraiment s’en apercevoir, participe à une forme d’abus. Les conséquences de ce meurtre symbolique d’un parent n’en sont pas moins néfastes pour l’enfant. Pour cela, nous jugeons qu’il est nécessaire de s’intéresser de plus près à cette thématique.

Quel type de lien trouve-t-on dans les familles d’origine des parents ? Trouve-t-on des dysfonctionnements conjugaux et parentaux avant la séparation du couple ? Existe-t-il des facteurs de risque au Syndrome d’Aliénation Parental ? Existe-t-il des traits de personnalité particuliers chez le parent rejeté ?, … Nous étudierons ces questions à travers une étude qualitative, basée sur le point de vue du parent dit « aliéné » (mis à l’écart). »

TABLE DES MATIERES

PREMIERE PARTIE : THEORIE

Chapitre 1 : Introduction
1.1. Préambule
1.2. Historique
1.3. Définitions préliminaires
1.4. Définition du Syndrome d’Aliénation Parentale
(PAS)
1.5. Personnes concernées
1.6. Utilisation du mot « syndrome »
1.7. Modèles alternatifs
1.7.1. L’enfant aliéné, AC model (Kelly & Johnston)
1.7.2. L’Aliénation Parentale, PA (Darnall)
1.7.3. Parentage Hostile-Agressif (HAP)
1.7.4. Syndrome de la Mère Hostile (Hostile Mother Syndrome)
1.7.5. Divorce-related Malicious Mother Syndrome (Turkat)
1.7.6. Le Syndrome de Médée, (Wallerstein & Blakeslee)
1.7.7. High Conflict Model (Johnston & Roseby)
1.7.8. Parentectomie (Williams)
1.8. Controverses à propos de la définition de Gardner
1.9. L’intérêt de l’enfant
1.10. Vers la reconnaissance d’un trouble

Chapitre 2 : Tableau clinique
2.1. Caractéristiques diagnostiques et description du
processus
2.2.1. L’enfant
2.2.2. Le parent aliénant
2.2.3. Le parent aliéné
2.2.4. Le système familial
2.2.5. Autres actants
2.2. Niveaux de sévérité
2.3. Prévalence
2.4. Caractéristiques liées à l’âge, au sexe et au
statut socio-économique
2.4.1. Chez l’enfant
2.4.2. Chez le parent aliénant
2.5. Cas particuliers
2.5.1. Le rapt parental
2.5.2. Les fausses allégations d’abus
2.5.3. Deux parents aliénants
2.5.4. PAS divisé
2.5.5. PAS renversé
2.6. Syndromes associés
2.6.1. Syndrome de Stockholm
2.6.2. Syndrome du Faux Souvenir (FMS)
2.7. Problématiques liées au
Syndrome d’Aliénation Parentale
2.7.1. Concepts utilisés

Chapitre 3 : Traitements
3.1. Recommandations générales
3.2. Évaluation
3.3. Médiation familiale
3.4. Thérapie comportementale
3.5. Thérapie familiale (thérapies individuelles
combinées)
3.6. Thérapie systémique
3.7. Interventions judiciaires
3.8. Travail sur les réactions du parent aliéné
3.9. Prévention

SECONDE PARTIE : PRATIQUE


Chapitre 1 : Échantillon

1.1. Démarches auprès des organismes et des
professionnels
1.2. Accès aux sujets
1.3. Échantillon final
Chapitre 2 : Questions et hypothèses
2.1. Modèle étiologique
2.2. Questions et hypothèses de travail
Chapitre 3 : Procédure
3.1. Entretien structuré
3.2. Inventaire de Personnalité Révisé (NEO PI-R)
3.3. Biais méthodologiques
Chapitre 4 : Résultats et discussion
4.1. Analyses transversales
4.3. Vérification des questions et hypothèses

CONCLUSIONS 102-105

ANNEXES 1-34

BIBLIOGRAPHIE I-X
Bibliographie I-VI
Conférences VII
Compléments bibliographiques VIII-X

 


MEMOIRE, PDF

source : exclusion-alienation-parentale-info.fr ; memoireonline.com

 

https://affairesfamiliales.wordpress.com/2012/06/21/memoire-de-psychologie-sur-lalienation-parentale/

 

A suivre (article connexe) : SAP – Diagnostique et prise en charge médico-juridique (Dr JM Delfieu, expert psychiatre) A suivre (article connexe) : Les étapes de l’Exclusion Parentale

 

 


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 »
Un credo illusoire, selon l’Union des familles en Europe.«Comment vit-on vraiment le divorce de ses parents ?», s’est interrogée l’association, qui prône la défense des intérêts des familles et souhaite contrebalancer les thèses actuelles sur le «divorce heureux».

Dans une enquête, elle a posé la question à 1137 personnes, âgées de 18 ans à plus de 56 ans, «victimes» d’une rupture parentale.

Pour l’écrasante majorité (88 %), cette séparation a eu des effets à long terme sur leur personnalité. Certains disent avoir peur d’être abandonné, manquer de confiance, souffrir de dépression. «J’ai un sentiment de culpabilité étouffant», se plaint un sondé. «J’ai peur que tout s’écroule du jour au lendemain», ajoute un autre. «Je ne fais pas confiance aux hommes», constate une troisième. Quelques éclaircies nuancent néanmoins ce tableau. «Je sais m’adapter à toutes les situations», «cela m’a permis de mûrir plus vite», avancent les plus optimistes. (…)

souffrances de l’enfant séparé

Mais cette procédure ne règle en rien les conflits des parents.» Comme le soulignait le sociologue Paul Archambault dans une enquête pour l’Ined publiée en 2002, le séisme du divorce joue aussi un rôle dans la réussite scolaire des enfants. «La durée des études est réduite en cas de dissociation parentale» , relevait le chercheur. Ce sondage tend à le confirmer. 56 % des personnes interrogées évoquent des études écourtées, des conditions matérielles peu propices à la course aux diplômes ou encore des difficultés de concentration. Pour 41 % d’entre eux, l’onde de choc se répercute jusque dans leur vie professionnelle. Les plus pressés de s’extraire de la vie familiale ont pris le premier travail venu. Les plus affectés disent qu’ils traînent encore leur manque de confiance au bureau. Quelques-uns ont fait le choix d’un métier de «réparation», comme la médiation, pour panser leurs propres blessures.

Enfin, 48 % des personnes interrogées projettent l’ombre de la séparation jusque dans leur propre vie sentimentale. «Beaucoup rêvent d’une union solide et, paradoxalement, peinent à s’engager» , selon le pédopsychiatre Stéphane Clerget. Si la détresse des enfants de divorcés ne fait plus les gros titres, elle se confesse plus en plus souvent dans les cabinets de pédopsychiatres. «Le nombre de consultations autour de la question du divorce a explosé depuis une quinzaine d’années, souligne Stéphane Clerget. Désormais, les rendez-vous ont même lieu en amont de la séparation.» Les enfants vont-ils mieux pour autant ? «Certains s’en sortent très bien. Pour cela, il faut avant tout qu’ils gardent le lien avec leurs deux parents et que des derniers arrêtent de les impliquer dans leurs disputes» , résume Stéphane Clerget. Une ligne de conduite apparemment difficile à tenir. 40 % des sondés indiquent ne pas avoir maintenu de lien régulier avec le parent qui n’avait pas la garde, généralement le père. (…) »

source : LeFigaro

statistiques_divorce_france_enfants_famille_francaise

Accéder à la page de statistiques en cliquant sur ce lien

.


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L’enfant aux parents séparés

Extrait issu de l’Encyclopédie de la vie de famille (ouvrage collectif sous la direction de Maryse Vaillant – Psychologue clinicienne longtemps chargée de mission à la Protection Judiciaire de la Jeunesse – avec Ariane Morris. – Ed. La Martinière. 2004. pp.333

 

"Le divorce ou la séparation du couple parental constitue pour un enfant un véritable séisme. Toutefois, la plupart d’entre eux ont les ressources nécessaires pour traverser cette épreuve et rebondir.

Reconnaître la souffrance de l’enfant : un moyen de l’aider à la dépasser…

Quelque fois, les parents se sentent tellement culpabilisés ou se trouvent si encombrés de leur propre souffrance qu’ils risquent de dénier celle de leur fille ou fils. Prendre en compte la détresse de l’enfant leur est intolérable car cela constitue une atteinte à leur identité parentale. Et pourtant, c’est en assumant pleinement les conséquences de leurs actes que les pères et les mères permettent aux enfants de mobiliser au mieux leurs forces de rebond. En effet, cette prise de responsabilité constitue un point d’appui solide pour la reconstruction des repères de l’enfant. Une séparation peut même alors équilibrer les liens parent-enfant et permettre de réguler la distance d’un enfant avec chacun de ses deux parents. Elle peut être parfois l’occasion de se rapprocher d’un père qui aurait eu du mal à trouver sa place dans son ancien couple.

Cette souffrance peut se manifester à travers plusieurs signes : angoisses, tristesse, dépression, difficultés scolaires, troubles de la concentration, affections psychosomatiques, repli, agressivité notamment à l’adolescence….

En fait, elle est le reflet du travail de deuil que l’enfant opère. La rupture parentale constitue pour lui une épreuve de pertes à plusieurs niveaux. Affective : désormais il ne sera plus élevé par ses deux parents ensemble, reste donc un manque à combler.

Existentielle. L’avenir devient un grand inconnu, avec son lot de changements : de domicile, d’école, d’habitudes, de rythme de vie… Rien ne sera plus vraiment comme avant.

Mais aussi identitaire. Entre un sentiment de culpabilité : « Qu’est ce que j’ai bien pu faire pour qu’ils en arrivent là ? » et un sentiment d’impuissance : « Qu’est ce que je n’ai pas su faire pour qu’ils puissent rester ensemble ? » il y a effondrement de sa sécurité intérieure et de son assise narcissique. Ainsi donc, une reconstruction s’avère indispensable.

Facteurs fragilisants pour l’enfant

(…)
– Entretenir la confusion des générations

Quand l’enfant prend une place qui n’est pas la sienne, cela contribue à rendre très flous les repérages et les frontières générationnelles. Laisser croire à l’enfant qu’il va combler la solitude d’un des adultes, voire « remplacer » l’absent, le laisser venir à la place du manque de l’adulte, ne fait que l’enfermer dans des situations fictives et l’amène vers une pseudo identité.

Dans certaines circonstances, l’enfant devient littéralement le parent de ses parents ; il se trouve chargé de protéger son père ou sa mère, de « porter » la fragilité de l’un ou de l’autre. C’est une mission impossible, qui ne peut que le fragiliser et entraver ses processus d’autonomisation et d’individuation.

– Les conflits de loyautés

Désormais élevé par des parents séparés, l’enfant n’en demeure pas moins le fils ou la fille de sa mère ET de son père. Quand il se sent tenu de « choisir » entre l’un ou l’autre, quand il a le sentiment qu’aimer l’un constitue une trahison à l’égard de l’autre, il se trouve littéralement tiraillé, déchiré, ne sachant plus à qui s’en remettre. Certains parents peuvent aller jusqu’à exiger le rejet de l’autre filiation. Cette demande met l’enfant au centre d’un conflit de loyauté, qui peut aller jusqu’au clivage et constituer pour lui une véritable amputation. On lui demande d’être ou bien le fils /la fille de la mère ou bien du père. Le clivage est intérieur ; les processus d’exclusion scindent la personne en deux.

– La disqualification réciproque
Entendre ses parents s’insulter, dire du mal l’un de l’autre est excessivement blessant car l’enfant s’identifie à ses parents ; les critiques ainsi énoncées, et souvent répétées, l’atteignent dans son identité propre.

Facteurs favorables à la mobilisation de ses ressources

(…)
– Permettre à l’enfant de s’inscrire dans sa double filiation

Se reconnaître dans ses filiations paternelle et maternelle, c’est s’inscrire dans une temporalité élargie. Tout ne commence pas avec nous, tout ne finit pas avec nous .Le sujet n’est pas le centre, il ne s’auto-fonde pas. La filiation, c’est aussi le lien avec la famille élargie, les grands parents, les oncles, les cousins, les arrière-grands-parents, les ancêtres. Elle situe l’enfant au croisement d’infinis fragments de vie qui le traversent et l’enracinent.

Priver un enfant de sa double filiation, c’est le priver d’une partie de lui même, l’amputer d’une partie de son histoire, et in fine, c’est rendre, parfois, encore plus importante cette partie qui lui manque et qui le hante d’autant plus. Un parent trahit son enfant quand il entrave la relation avec l’autre parent. Ainsi, faire une place au père, à la famille paternelle constitue un élément essentiel au développement de l’enfant.

– L’acceptation de la différence parentale

Désormais, l’enfant élevé d’un côté par sa mère et de l’autre par son père, appartient à deux sphères qu’il a quelque fois besoin de rendre bien hermétiques l’une par rapport à l’autre. Un enfant peut parfaitement se repérer dans les règles et valeurs différentes, voire divergentes de ces deux parents, si toutefois elles ne sont pas dénigrées. En tant que parent, il y a aussi le deuil à faire d’une possible « entente éducative ». Bien souvent, elle n’a pas existé pendant la vie de couple, par quel miracle pourrait-elle se mettre en place après ? Les différences mêmes servent d’écrin à la construction de l’enfant et forgent sa singularité, tout en renforçant son sentiment d’appartenance. Les deux constellations familiales dans lesquelles désormais il évolue, lui offrent une pluralité de choix, de perspectives, de figures d’identifications, de modèles de vie. Les valeurs de l’une tempèrent celles de l’autre.

L’enfant saura en faire une synthèse tout à fait personnelle .Ce travail d’intégration structure sa subjectivité. Ce qui va surtout aider l’enfant, c’est la manière dont il va être conduit à accepter son père et sa mère pour ce qu’ils sont, sans les diaboliser, ni les idéaliser. La garde alternée est une perspective intéressante, elle garantit une équité, mais elle ne sera vraiment constructive qu’entre un père et une mère capables de ne plus conflictualiser leur relation.

– Le respect mutuel

« Le respect a la phobie de la proximité », disait le philosophe Jankélévitch. Le respect, c’est préserver l’espace de chacun. Alors, dans cette « juste distance », dans une non confusion identitaire et générationnelle, on peut rejoindre l’enfant là où il est ; entendre ce qu’il a à nous dire : son amour mais aussi ses colères, sans s’y perdre.
Mais le respect de l’autre, de son enfant, cela passe par le respect de soi-même. Rebondir soi-même, sortir de sa position de victime, s’inscrire dans sa dignité d’adulte, c’est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à un enfant blessé. « Est violente toute action que nous subissons », nous dit E. Levinas. Se soumettre, s’enfermer dans une position de victime, sans mesurer sa part de responsabilité dans toute relation, c’est se priver de sa capacité d’agir , c’est s’enfermer dans une certaine indignité.

– Ouvrir le champ relationnel de l’enfant

L’enfant trouve naturellement, quel que soit son âge, un solide soutien auprès de ses amis ; ce qui a, en plus,l’avantage de le maintenir dans son univers d’enfant ou d’adolescent. Favoriser ses sphères relationnelles avec ses pairs peut s’avérer utile.

Sans aucun doute, dans certains cas, on peut « réussir » un divorce, alors même que la vie de couple fut un échec. Les séparations parentales s’avèrent destructrices, quand, malgré la non-cohabitation physique, les interactions père-mère-enfant se poursuivent sur le même modèle que lorsque le couple vivait ensemble. Mais elles peuvent tout aussi bien être structurantes, quand elles introduisent un changement tangible dans les relations familiales et permettent à l’enfant de trouver sa place dans sa double appartenance généalogique. "

 

source : parolesdepsy

https://affairesfamiliales.wordpress.com

 

 

Services sociaux   A suivre : Citations sur la souffrance de l’enfant séparé

 

 

 

 


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