(Le 26/09/2011)
Mon fils je t’aime de tout mon coeur,
Hier, après deux semaines de privation de l’un l’autre par ta mère ou devrais-je dire, notre mère ? Puisqu’elle nous sert de Nounou à tous les deux quand on se voit. Ca n’est pas tant pour me déplaire : je suis plutôt content de te savoir heureux quand tu as tes deux parents autour…
Mais cela fait maintenant 6 mois qu’elle appréhende 3 choses du point de vue de ta sécurité :
– Que je parte dans la nature avec toi et un baluchon (ou que tu sois « dans » le baluchon : on ne sait pas trop?)
– Que je te prépare physiquement (c’est peut-être lié?). Elle a vu sur un bout de papier écrit au milieu d’autres tâches sans importance « Préparation Physique (Elliot) » – Et comme je l’ai fait remarqué à ton Grand-père, la conclusion était bien hâtive- et qu’il n’avait pas pensé que je comptais me préparer moi à faire un peu de sport et que te porter (13kg) sur mes épaules comme on le fait à chaque fois qu’on part en balade (et on aime ca tous les deux : jeter des cailloux, la rivière, les collines) et bien cela serait au bilan, bien suffisant. Que n’avais-je pas marqué ce jour, et laissé traîner ce bout de papier : on a écopé (et on écope toujours) tous les deux de 6 mois de séparation.
– Et enfin, j’avais acheté un arc pour enfant avec des flèches terminées par un triangle de tissu (en forme de pointe un peu molle pour faire presque comme les vraies) – après le frisbee, le foot avec le ballon, le tracteur : j’avais cru que ca pourrait être rigolo !! (Quelle naïveté ?) Bilan, nous voilà tous les deux « en prison » (comme tu m’as dit l’autre jour – 18/09/2011 – directement après m’avoir rappelé au téléphone). Je t’aime mon fils.Et donc après deux semaines de privations de nous voir l’un, l’autre – ta mère la veille, m’envoie un email avec marqué : « Demain je te propose de déposer Elliot à La Magne à 10h et de venir le rechercher à 17h« . J’étais joyeux : tu ne peux pas imaginer quand j’ai vu ce message. J’ai même pensé que Gaëlle avait compris et qu’elle voulait bien te laisser et ne te récupérer qu’à 17h… [NB, « La Magne » : c’est là où nous habitions et où je continue d’habiter depuis le départ de mon ex-femme] Et en fait, à 10h elle est venue avec toi. Elle a dit qu’elle resterait finalement : croyant qu’il y avait ma tante – mais qui s’était finalement décommandée.
Elle est restée dehors, le temps que je prépare le pique-nique. Qu’est-ce qu’on a rigolé tous les deux. Je t’ai mis « Tang » une animation sur le PC Portable pendant que t’avais attrapé avec tes dents mon tee-shirt au passage. Et comme t’avais tiré dessus : il s’était élargi, alors t’as ri et moi aussi. Ensuite, les pâtes avaient finies de cuir. J’avais préparé une portion pour ta mère qui n’avait pas prévu le coup. Et tu finissais de regarder deux trois comptines dans la salle à manger : « Gentille alouette », « Savez-vous planter des choux ? »
10h45 : Ensuite on est sorti, j’ai commencé à t’attacher à l’arrière dans le siège-auto puis à monter dans la voiture – pensant que ta mère nous attendait à l’extérieur, déjà assise dans sa voiture, prête à nous suivre. Elle est alors arrivée comme une trombe, les yeux en panique : « Tu comptais partir avec lui » (sous entendu sans elle). « Non, je pensais que tu étais dans la voiture : j’allais faire une manoeuvre pour reculer dans la cour. Je ne comptais pas partir sans toi : je t’ai d’ailleurs prévu un pique-nique.« .. « Non tu comptais partir avec lui et d’abord, j’ai décidé (comme tu ne m’as pas prévenu que ca allait se passer comme ca)… » Là je la coupe parce que je sentais par expérience, que la « peine » allait tomber et que peut-être elle allait écourter ces quelques heures ensembles ? « Bon allez, on y va.. « je lui dis, tournant la clef du moteur. « Tu pars pas : où j’appelle la Police ! » .. « Je ne pars pas, je recule, on t’attend » (Dialogue de sourd, mais le ton monte – j’ai l’impression qu’elle va tout gâcher). Je sors de la voiture, Elle commence à m’expliquer quelle va être la sanction et sa justification : je ne veux pas l’écouter (c’est trop injuste – et rien ne pourra être négocié une fois qu’elle aura prononcé la peine). Alors je me place devant elle et tente de couper là tout discours (naïf) « Qui t’as autorisé à m’adresser la parole? » je lui dis (Oui je sais, c’est pas terrible comme tirade – mais j’ai pas eu le temps de réviser et comme je vois que ca va partir en sucette du style : « prend ta punition, et ta justification : c’est non négociable » – alors je tente un truc : qu’est-ce qu’il aurait fallu faire – l’apaiser ? On ne peut pas communiquer quand elle est dans sa lubie.. alors ?)
Mais voilà, comme j’ai fait mine de vouloir m’affranchir de son autorité, la punition sera celle que Madame avait sans doute déjà ruminé pendant ces 45min où on était tous les deux, et elle, à l’extérieur…. Elle te prend alors en colère, du siège-auto de la voiture, t’arrache du contexte, du coup tu te mets à pleurer. Elle me montre tes larmes (pour elle, la chose est jugée, ce n’est pas son attitude qui en est responsable) ; elle me menace en prime et m’accuse de tes pleurs – comme si le fait de te voir partir ne suffisait pas à ma peine. J’appelle les voisins pendant cette scène, pour qu’ils fassent quelque chose pour temporiser puisque tout m’échappe et je te vois en pleurs, arraché par ta mère comme une toupie lancée : rien ne peut plus l’arrêter : qu’est-ce que je peux faire ?
Tu pleurs et tu demandes comme une dernière requête : « Papa, il nous suit ? .. » Et non mon fils : je vous aurais suivi, elle aurait roulé vite et m’aurait ensuite accusé de la pourchasser … Je reste planté là devant ma voiture, les bras ballants, regardant l’autre voiture partir. Les voisins n’ont rien pu faire, Je n’ai rien pu faire non plus. Je reste là encore 1, 2 minutes.
Cela faisait deux semaines que je me réjouissais de te voir et toi aussi. On était sur le point d’aller faire un foot à Vovray-en-Bornes. J’avais le ballon dans le coffre, le sac avec le pique-nique encore tiède… Mais à ce moment là, c’est à toi que je pensais : pourquoi ce traumatisme ? Pourquoi, je n’ai rien pu faire ? On la voulait cette partie de foot tous les deux….
Je t’aime mon fils et je ne t’abandonnerai jamais …
Epilogue
Une dizaine de minutes plus tard, je me suis rendu dans 2 gendarmeries. La première en sous-effectif était sur une disparition. La seconde s’est déclarée incompétente…
>>La suite,
Le scénario que tu dresses est assez courant. Le parent qui a la garde joue avec les émotions.
Il y a une manière très simple de t’en sortir pour le bien être de ton enfant.
1/ lire les modalités de visite du JAF
2/ s’y conformer à le lettre et j’insiste « à la lettre »… plus jamais d’entente avec l’autre parent… La « vérité » est ce que le JAF a décidé (c’est la meilleure façon de protéger votre enfant !) Il faut être très ferme a ce sujet
3/Informer ton ex que tu viendras prendre et raménera ton enfant selon ces conditions et modalités de droit de visite uniquement par LRAR.
4/ garder préciseusement ces LRAR ainsi que les réponses de ton ex.
5/ au bout de 3 refus de la part de ton ex (refus d’exercer ton droit de visite)…Une plainte à la gendarmerie ou Police avec tes preuves pour non présentation d’enfant.
6/ C’est la seule solution avec un parent déviant. De plus, cela a l’avantage de protéger l’enfant.
Courage
Bonjour et merci d’avoir cliquer sur « aimé » sur mon sujet « Enfants cachés, explusés, sacrifiés, ou la honte d’être soi ». Je viens de faire 3 clics moi aussi des 3 thémes qui ont été mis sur le rapport d’e-mail. Bonne journée et bonne continuation. Bises.
J’aime vos sujets.